Impact de la grippe pandémique A (H1N1) sur les services de laboratoire
Publication Summary
Au printemps 2009, l’apparition du virus de la grippe pandémique A (pH1N1) a changé la méthode utilisée par de nombreux laboratoires de microbiologie pour détecter non seulement le virus de la grippe, mais aussi d’autres virus à l’origine d’infections respiratoires. Si l’on craignait au départ que la mortalité et la morbidité associées à cette pandémie ne soient importantes, celles-ci se sont avérées modérées dans la plupart des régions. Partout au Canada, les laboratoires de santé publique ont joué un rôle majeur non seulement en multipliant leurs interventions et en fournissant des services visant à détecter ce nouveau virus, mais aussi en assurant le maintien d’autres services essentiels pour la prise en charge des patients et la gestion des éclosions. La présente analyse porte sur les approches adoptées vis-à-vis des tests à effectuer en laboratoire pour dépister la grippe pH1N1, au Canada et dans un sous-ensemble de
pays possédant un système de santé similaire, et sur les atouts et les points faibles de ces stratégies.
Points clés :
• Avant la pandémie de grippe de 2009, de nombreux laboratoires avaient recours à des essais d’immuno-absorption enzymatique (ELISA) ou à des tests immunochromatographiques (tests de diagnostic rapide de la grippe; TDRG), à l’immunofluoromicroscopie (épreuves d’immunofluorescence directe; IFD), ou à la culture de virus classique ou en flacon cylindrique pour dépister la grippe. Certains laboratoires employaient des méthodes d’amplification des acides nucléiques telles que l’épreuve de transcription inverse-amplification en chaîne par polymérase (RT-PCR).
• Suite à l’apparition de la grippe pandémique A/H1N1 (pH1N1), les TAN sont devenus la méthode de référence pour la détection de virus respiratoires. Au 28 avril 2009, le Laboratoire national de microbiologie avait fourni des amorces et un protocole permettant d’identifier cette nouvelle souche, et la plupart des laboratoires de santé publique (LSP) de tout le pays, ainsi que de nombreux laboratoires de microbiologie de centres hospitaliers universitaires, avaient rapidement évalué et mis en application une méthode de RT-PCR visant à détecter la grippe pH1N1. Cette méthode était basée sur l’amplification des gènes matriciels (M) et hémagglutinants (HA).
• Au cours de la pandémie de 2009, en plus des rRT-PCR, les essais multiplexes ont également été utilisés dans certaines provinces du Canada afin de détecter d’autres pathogènes respiratoires viraux en ciruclation.
• En prévision d’activités de dépistage plus intenses au cours de la seconde vague de la pandémie, le Réseau de préparation des laboratoires à une pandémie d’influenza (RPLPI) a publié des directives sur la détection de la grippe pH1N1 en laboratoire. En se fondant sur ces lignes directrices et sur les capacités de test, la plupart des provinces ont donné la priorité en matière de dépistage aux groupes à risque, et tout particulièrement aux patients hospitalisés ou participant à une enquête sur une éclosion.
• Afin de faire face à une augmentation des besoins en matière de tests de dépistage de la grippe, des membres du personnel des LSP travaillant dans d’autres départements ont reçu une formation polyvalente afin d’être en mesure de réaliser ces tests. En outre, certains LSP ont cessé de réaliser les tests portant sur d’autres agents infectieux, y compris les PCR pour les norovirus, la culture virale de spécimens génitaux, la sérologie, la culture de virus respiratoires et de bactéries Mycoplasma pneumoniae, les tests de dépistage d’œufs et de parasites, le typage bactérien et le génotypage du VIH.
• Au printemps 2009, l’apparition de la gippe pH1N1 a changé la méthode utilisée par de nombreux laboratoires de microbiologie pour détecter non seulement le virus de la grippe, mais aussi d’autres virus à l’origine d’infections respiratoires. – See more at: https://www.ccnmi.ca/publications-du-ccnmi#home/searchpublications4/publicationdetails4/53d2bd0b2172bfb7310c218d/