Points clés :
• Fermetures d’écoles : Les simulations mathématiques prouvent que dans un environnement idéal, les fermetures d’écoles peuvent réduire la dissémination de la grippe. Ce que l’on sait moins, c’est si ces effets sont encore présents lorsque les hypothèses principales ne sont que partiellement confirmées. Selon les preuves empiriques recueillies lors de la dernière pandémie, les fermetures d’écoles semblent réduire la transmission au sein des communautés; en revanche, il n’existe que peu d’études qui comparent systématiquement la transmission au sein des communautés dans les zones où a eu lieu ou non une intervention. En outre, les fermetures d’écoles sont probablement inefficaces dans le cas de pandémies sévères (R0 élevé) et économiquement et socialement inacceptables lorsque celles-ci sont peu sévères (R0 faible). Par conséquent, les fermetures d’établissements scolaires proactives et de grande envergure ne sont sans doute pas une mesure de prévention efficace lors d’une pandémie de grippe.
• Restrictions imposées aux déplacements et contrôle aux frontières : Les restrictions rigoureuses applicables aux déplacements et le contrôle strict aux frontières peuvent retarder brièvement le déclenchement d’une pandémie imminente. Cependant, ces approches ne sont réalisables ni d’un point de vue économique, ni d’un point de vue social, sauf dans des circonstances exceptionnelles (p. ex. sur une petite île).
• Restriction des rassemblements de masse : Il n’existe pas de données récentes concernant l’efficacité de l’interdiction des ras- semblements de masse. Même si de telles approches devraient, en toute logique, réduire la transmission de la grippe, dans la plupart des situations, et en particulier dans le cas de rassemblements religieux, elles ne sont pas socialement acceptables. Il faudrait plutôt consacrer les ressources disponibles à ’identification des cas et au traitement et à l’isolement des patients.