Le traitement antiviral de la grippe pandémique A(H1N1) : posologie, traitement d’association et résistance
Publication Summary
L’analyse intitulée « Le traitement antiviral de la grippe pandémique A(H1N1) : une méta-analyse », a examiné les données probantes sur l’efficacité du traitement antiviral et de la prophylaxie de la grippe pandémique A(H1N1) (ou pH1N1). Au cours de la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009, le traitement des adultes a posé certains problèmes secondaires, notamment en ce qui a trait à la voie d’administration des médicaments, aux posologies convenables des antiviraux, à l’utilisation du traitement d’association et au développement d’une résistance aux antiviraux. La présente analyse porte sur les données probantes sur ces problèmes obtenues au cours de la pandémie de 2009.
Points clés :
• Les inhibiteurs de la neuraminidase, l’oseltamivir et le zanamivir, étaient les médicaments de prédilection contre la grippe pandémique A(H1N1) (ou pH1N1).
• La dose d’oseltamivir normalement recommandée chez les adultes atteints de la grippe pH1N1 est de 75 mg par voie orale deux fois par jour.
• Chez les patients atteints de la grippe pH1N1 qui sont gravement malades, on a montré que la biodisponibilité de l’oseltamivir est comparable à celle observée chez les patients ambulatoires en bonne santé, ce qui donne à penser qu’on peut obtenir chez eux une suppression virale optimale et que des doses supérieures à 75 mg deux fois par jour sont peu susceptibles de produire des avantages supplémentaires.
• Le volume de distribution du carboxylate d’oseltamivir a été semblable chez des patients obèses morbides et chez des témoins non obèses souffrant de la grippe pH1N1, ce qui indique qu’il n’est pas nécessaire d’adapter la dose.
• Bien que les concentrations de carboxylate d’oseltamivir aient été 30 % plus basses chez des patientes enceintes que chez des femmes qui n’étaient pas enceintes, les concentrations de médicament actif étaient nettement supérieures à celles nécessaires pour inhiber la réplication virale.
• Certaines associations de plusieurs antiviraux pourraient avoir un effet synergique contre la grippe pH1N1.
• La résistance à l’oseltamivir des virus de la grippe est conférée par une mutation du gène de la neuraminidase qui cause un changement d’acide aminé dans la protéine. La prévalence de la grippe pH1N1 résistante demeure à ce jour faible.