En ces temps de pandémie de coronavirus (COVID-19), une attention accrue a été portée aux établissements correctionnels et autres milieux d’hébergement collectif en tant que catalyseurs de la transmission de maladies infectieuses. Il est bien connu que les maladies infectieuses et d’autres maladies sont répandues dans les établissements correctionnels partout dans le monde (1), et le Canada ne fait pas exception (2, 3). Rachlis et coll. traitent de l’importance de tenir compte de l’environnement plus vaste et du rôle des facteurs sociaux, structurels et environnementaux dans la transmission des infections (4), et nous apprenons que dans le contexte de la COVID-19, nous avons besoin de données en temps réel et de services préventifs de santé, ainsi qu’une étude plus approfondie et complète de la transmission des maladies infectieuses dans les établissements correctionnels.
L’objectif de cet article est d’examiner l’incarcération, les déplacements des gens à l’intérieur et à l’extérieur des établissements et des collectivités, et l’importance de ces facteurs dans la transmission des maladies infectieuses. Il vise aussi à mettre en évidence l’importance des établissements correctionnels en tant que milieux de soins primaires et, en particulier, en tant que partenaires et services de santé publique. Étant un milieu important de fourniture de services de prévention et de protection, les établissements correctionnels aident les gouvernements et les systèmes de santé à s’acquitter de leurs obligations de prendre soin de la santé des personnes incarcérées (5, 6), et de la santé des collectivités où retournent les personnes incarcérées après avoir purgé leur peine (7–11).