Naegleria Fowleri

Les Points saillants du CCNMI offrent aux praticiens et aux cliniciens canadiens de la santé publique un examen actualisé des renseignements essentiels relatifs à des maladies infectieuses importantes, de manière à orienter la pratique en santé publique au Canada. Bien que cet examen ne constitue pas une revue formelle de la littérature, les renseignements proviennent de sources clés telles que l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ainsi que de documents à comité de lecture.

Les Points saillants suivants ont été préparés par le personnel du CCNMI. Les questions, commentaires et suggestions à ce sujet sont les bienvenus et peuvent être envoyés à ccnmi@manitoba.ca.

Que sont les Points saillants? Pour en savoir davantage sur la manière dont l’information est recueillie, consultez notre page consacrée aux Points saillants.

Questions abordées dans ces Points saillants :

  1. Quelles sont les principales caractéristiques de Naegleria fowleri?
  2. Où en sont les éclosions actuelles de Naegleria fowleri?
  3. Quel risque présente à l’heure actuelle la Naegleria fowleri pour la population canadienne?
  4. Quelles mesures faut-il prendre en présence de contacts ou de cas soupçonnés de Naegleria fowleri?

Quelles sont les principales caractéristiques de Naegleria fowleri?

Cause

Naegleria fowleri est un type d’organisme unicellulaire connu sous le nom d’amibe libre, qui vit dans le sol et les eaux douces chaudes. On le trouve un peu partout dans le monde, y compris aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Europe, en Amérique latine, en Asie et en Afrique. Généralement inoffensive pour l’homme, Naegleria fowleri peut toutefois causer une infection mortelle appelée méningo-encéphalite amibienne primaire (MAP) si elle atteint le cerveau. En raison de cette maladie, elle est surnommée « amibe mangeuse de cerveau ». La MAP survient lorsque de l’eau contaminée par Naegleria fowleri est absorbée par le nez. Une fois dans les sinus, l’amibe gagne le cerveau, où elle provoque des lésions et un gonflement, entraînant la mort dans 97 % des cas.

La MAP est une maladie extrêmement rare, avec moins de 10 personnes diagnostiquées chaque année aux États-Unis. Des cas de MAP causés par une infection à Naegleria fowleri ont également été signalés en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Europe, en Amérique latine, en Asie et en Afrique. À ce jour, aucun cas de MAP n’a été documenté au Canada.

Naegleria fowleri est capable de vivre toute l’année dans les régions au climat tropical et subtropical; dans les régions tempérées, on la trouve principalement pendant les mois d’été les plus chauds. Présente dans le sol et les eaux douces chaudes, l’amibe prospère à des températures comprises entre 25 et 40 °C. Elle peut survivre à des températures proches du point de congélation, ainsi qu’à plus de 50 à 60 °C sur de courtes périodes. Au cours de son cycle de vie, l’amibe peut revêtir trois formes : trophozoïte, flagellée et kystique. Elle a la faculté de passer d’une forme à l’autre au gré des conditions environnementales, les kystes étant capables de survivre à des températures extrêmes et à des conditions défavorables.

Naegleria fowleri vit essentiellement en eaux douces naturelles (lacs, étangs, ruisseaux, rivières et sources chaudes notamment). On la trouve aussi dans les réservoirs d’eau, l’eau du robinet, les chauffe-eau, les eaux chaudes émanant d’usines ou de centrales électriques, ainsi que dans les installations de loisirs insuffisamment chlorées telles que les piscines, les pataugeoires et les surfparks. Elle ne survit pas dans l’eau salée, ni dans les piscines et les installations de loisirs adéquatement traitées au chlore.

Dans la plupart des cas, la MAP se déclare peu de temps après une exposition à l’eau douce lors d’une baignade, de plongeons ou autres activités de loisir, notamment dans des lacs, étangs ou cours d’eau. Aux États-Unis, la plupart des cas se sont produits en été où le réchauffement de l’eau favorise la prolifération de Naegleria fowleri. Plus rarement, des personnes ont contracté des infections à Naegleria fowleri en fréquentant des installations de baignade mal désinfectées, telles que des pataugeoires, des surfparks et des piscines. Il a également été rapporté des cas de personnes ayant contracté une MAP après s’être baignées dans de l’eau du robinet contaminée par Naegleria fowleri ou avoir utilisé de l’eau du robinet non stérilisée pour se rincer les sinus.

Malgré une très faible incidence, la MAP constitue un enjeu de santé publique en raison de sa forte létalité. En outre, la mise en œuvre de mesures de santé publique telles que la sensibilisation du public, l’entretien adéquat des installations de loisirs et le contrôle des agents pathogènes dans le réseau public de distribution d’eau peut contribuer à réduire le risque de contracter une MAP.

Santé Canada : Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada : document technique – Agents pathogènes microbiologiques et dangers biologiques

CDC : About Naegleria fowleri Infections (en anglais seulement)

CDC : What Causes Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

NIH : Naegleria (en anglais seulement)

Current Opinion in Infectious Diseases: Amebic encephalitis and meningoencephalitis: An update on epidemiology, diagnostic methods, and treatment (en anglais seulement)

Signes et symptômes

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis (CDC), les personnes atteintes de MAP éprouvent généralement leurs premiers symptômes entre 1 et 12 jours après l’exposition à l’agent infectieux, le délai moyen d’apparition des symptômes étant de 5 jours. Parmi ces premiers symptômes possibles figurent maux de tête, fièvre, nausées et vomissements. La maladie progresse rapidement après l’apparition des premiers symptômes. À mesure que celle-ci s’aggrave, d’autres symptômes tels que raideur de la nuque, confusion, hallucinations, inattention et crises d’épilepsie peuvent apparaître, généralement suivis d’un coma et de la mort. Les personnes atteintes de MAP succombent généralement dans les 5 jours suivant l’apparition des premiers symptômes, mais le décès peut survenir entre 1 et 18 jours après le début des symptômes.

CDC : Symptoms of Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

NIH : Naegleria (en anglais seulement)

Gravité et complications

La MAP se produit lorsque de l’eau contaminée par Naegleria fowleri est absorbée par le nez et atteint les voies nasales. L’amibe traverse alors la muqueuse, et se déplace le long du nerf olfactif jusqu’au cerveau. Naegleria fowleri provoque la maladie en causant une détérioration des tissus cérébraux et une inflammation, entraînant généralement le coma et la mort. Même en présence d’un traitement, la MAP est généralement fatale, avec un taux de mortalité supérieur à 97 %. La plupart des personnes ayant succombé à la MAP étaient par ailleurs en bonne santé.

ASPC : Fiche Technique Santé-Sécurité : Agents Pathogènes – Naegleria fowleri

Santé Canada : Conseils sur les agents pathogènes d’origine hydrique dans l’eau potable

CDC : About Naegleria fowleri Infections (en anglais seulement)

NIH : Naegleria (en anglais seulement)

Épidémiologie

Les infections à Naegleria fowleri sont très rares. Les chercheurs des CDC estiment que 381 cas de MAP avaient été recensés dans le monde en 2018. La plupart des cas signalés concernaient les États-Unis (41 %), le Pakistan (11 %), le Mexique (9 %), l’Inde (7 %) et l’Australie (7 %). Sur ces cas, 182 ont été confirmés en laboratoire et seules sept personnes ont survécu. La plupart des cas d’infection à Naegleria fowleri confirmés en laboratoire se sont produits aux États-Unis. Entre 1962 et 2023, 164 cas de MAP ont été recensés aux États-Unis, et quatre des patients concernés ont survécu à la maladie. L’incidence de la MAP est néanmoins très faible, avec moins de 10 cas avérés par an aux États-Unis.

Les cas observés aux États-Unis se sont principalement produits en été et étaient généralement liés à des activités de loisirs en eau douce chaude (lacs, étangs et réservoirs le plus souvent, l’exposition à Naegleria fowleri dans les rivières et les ruisseaux étant moins fréquente). Par ailleurs, la MAP frappe principalement les enfants et les jeunes adultes, le plus souvent de sexe masculin. La probabilité de contracter une MAP pourrait être plus élevée chez les garçons du fait de leur plus grande exposition à des facteurs de risque liés au comportement, comme le fait de plonger ou de jouer avec les sédiments présents dans l’eau. On ignore la raison exacte pour laquelle la MAP touche davantage les jeunes garçons.

La plupart des cas de MAP aux États-Unis ont été observés dans le sud du pays, principalement au Texas, en Floride et en Californie du Sud. Toutefois, ces dernières années, des cas de MAP se sont également déclarés dans des États situés plus au nord, tels que le Kansas, l’Iowa, le Nebraska, le Maryland, le Minnesota, l’Indiana et la Californie du Nord. Cette évolution des zones d’exposition géographique peut être liée au changement climatique, le réchauffement des températures pouvant entraîner une augmentation de la température de l’eau douce, propice à la prolifération de Naegleria fowleri.

CDC : About Naegleria fowleri Infections (en anglais seulement)

CDC : What Causes Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

Clinical Infectious Diseases: Epidemiology and Clinical Characteristics of Primary Amebic Meningoencephalitis Caused by Naegleria fowleri: A Global Review (en anglais seulement)

Current Opinion in Infectious Diseases: Amebic encephalitis and meningoencephalitis: An update on epidemiology, diagnostic methods, and treatment (en anglais seulement)

Emerging Infectious Diseases: Geographic Range of Recreational Water–Associated Primary Amebic Meningoencephalitis, United States, 1978–2018 (en anglais seulement)

Diagnostic de laboratoire

La MAP est difficile à diagnostiquer du fait qu’elle est très rare et présente des symptômes proches de ceux d’une méningite bactérienne. En raison de sa progression rapide et de sa forte létalité, il est fréquent que la maladie soit diagnostiquée après le décès du patient. Selon les recommandations des National Institutes of Health (NIH) des États-Unis, il convient de suspecter une MAP lorsqu’un patient présente une méningo-encéphalite ou une méningite et a récemment été en contact avec de l’eau douce.

La MAP se diagnostique à l’aide de tests de laboratoire spécifiques, uniquement disponibles dans certains laboratoires tels que le Free-Living and Intestinal Amebas Lab (FLIA Lab) des CDC aux États-Unis. Parmi ces méthodes de diagnostic figurent l’amplification en chaîne par polymérase pour déceler la présence d’organismes amibiens dans les tissus ou le liquide céphalorachidien (LCR); la recherche d’anticorps dirigés contre Naegleria fowleri (immunohistochimie et immunofluorescence indirecte); et l’examen des échantillons de LCR au microscope pour y déceler la présence d’amibes.

CDC : Clinical and Laboratory Diagnosis for Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

NIH : Naegleria (en anglais seulement)

Transmission

Chez l’humain, les infections à Naegleria fowleri se produisent lorsque de l’eau contaminée pénètre dans les voies nasales, par exemple lors d’une baignade ou de plongeons dans un lac, un cours d’eau ou un étang chaud. Des cas d’infection à Naegleria fowleri ont également été observés dans des installations de baignade récréative qui n’avaient pas été correctement entretenues ou désinfectées. L’utilisation d’eau contaminée par Naegleria fowleri pour le rinçage des sinus, y compris à l’aide d’un pot neti, est également propice à la transmission de l’amibe.

Une fois dans les sinus, Naegleria fowleri remonte le long du nerf olfactif et traverse la lame criblée pour atteindre le cerveau, où elle provoque une méningo-encéphalite amibienne primaire (MAP). La concentration minimale de Naegleria fowleri causant une infection n’est pas bien connue.

Il n’est pas possible de contracter une MAP :

  • en ingérant de l’eau contaminée par Naegleria fowleri;
  • en nageant dans des piscines correctement chlorées;
  • en étant en contact étroit avec des personnes ou des animaux infectés par Naegleria fowleri.

Santé Canada : Conseils sur les agents pathogènes d’origine hydrique dans l’eau potable

CDC : About Naegleria fowleri Infections (en anglais seulement)

CDC : What Causes Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

NIH : Naegleria (en anglais seulement)

Prévention et contrôle

Mesures de prévention

Les CDC recommandent d’adopter un certain nombre de précautions pour limiter le risque d’infection à Naegleria fowleri en cas de contact avec des eaux douces chaudes (lacs, étangs, sources chaudes, rivières et ruisseaux notamment). En particulier, il est conseillé :

  • d’éviter de se baigner et de pratiquer d’autres activités en eau douce pendant les mois d’été, lorsque la température de l’eau est plus élevée;
  • de se boucher le nez ou de porter un pince-nez pour sauter ou plonger dans l’eau;
  • de maintenir la tête hors de l’eau dans les sources chaudes et les bains géothermiques;
  • d’éviter de remuer le sol ou les sédiments au fond des plans d’eau douce.

Afin de prévenir toute infection à Naegleria fowleri lors du rinçage des sinus, il convient de toujours :

  • utiliser de l’eau achetée en magasin dont l’emballage stipule « distillée » ou « stérile »;
  • utiliser de l’eau du robinet que l’on aura fait bouillir pendant au moins une minute (3 minutes à une altitude supérieure à 6 500 pieds), puis que l’on aura laissé refroidir.

Plusieurs cas de MAP ont été associés à l’eau du robinet aux États-Unis, en Australie et au Pakistan. Les CDC préconisent un certain nombre de mesures pour empêcher l’eau de pénétrer dans le nez en cas de contamination du réseau public de distribution d’eau par Naegleria fowleri. Il est notamment conseillé :

  • de veiller à ne pas laisser d’eau s’infiltrer dans le nez lors du bain, de la douche ou de la toilette du visage;
  • de maintenir la tête hors de l’eau et de veiller à ne pas laisser d’eau s’infiltrer dans le nez lors de l’utilisation de petites piscines en plastique ou gonflables. Bien nettoyer les petites piscines et les laisser sécher après utilisation;
  • de laisser couler l’eau du robinet pendant 5 minutes avant de l’utiliser, surtout immédiatement après que les services d’approvisionnement en eau ont augmenté les niveaux de désinfectant;
  • de surveiller les enfants lorsqu’ils jouent avec des arroseurs ou des tuyaux d’arrosage afin d’éviter toute projection d’eau dans le nez. Éviter les toboggans et les activités aquatiques propices aux projections d’eau dans le nez;
  • de veiller au maintien d’une chloration adéquate dans les piscines;
  • de n’utiliser que de l’eau stérile, distillée ou bouillie pour se rincer ou se nettoyer les sinus.
Mesures de contrôle

Les recommandations pour ce qui est des mesures de contrôle à appliquer dépendent de la source d’exposition. Lorsque la présence de Naegleria fowleri est constatée dans le réseau public de distribution d’eau, il est possible d’y relever provisoirement les niveaux de désinfectant. Cela permet de tuer l’amibe et de déloger les couches de film propices à sa prolifération qui se forment dans les canalisations.

Il importe de veiller au bon entretien des piscines, pataugeoires, surfparks et autres installations de loisirs, en maintenant des niveaux de chlore suffisants pour prévenir les infections par Naegleria fowleri. Il n’est pas possible de contracter une MAP en fréquentant des installations de loisirs correctement entretenues.

Les CDC n’envisagent pas le recours à des mesures de contrôle des niveaux de Naegleria fowleri en eau douce naturelle, comme des analyses de l’eau ou l’installation de panneaux d’avertissement. Il n’existe pas de procédures de test standard pour détecter la présence et évaluer la concentration de Naegleria fowleri en eau douce. En outre, les CDC déconseillent l’installation de panneaux d’avertissement indiquant la présence de Naegleria fowleri, car cela pourrait donner la fausse impression que les lacs et les plans d’eau récréatifs dépourvus de panneaux en sont exempts.

CDC : How to Prevent Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

CDC : About How to Safely Rinse Sinuses (en anglais seulement)

CDC : How to Prevent Naegleria fowleri Infection When Swimming (en anglais seulement)

CDC : Naegleria fowleri and Public Water Systems (en anglais seulement)

Vaccination

Il n’existe actuellement aucun vaccin pour prévenir l’infection à Naegleria fowleri.

ASPC : Fiche Technique Santé-Sécurité : Agents Pathogènes – Naegleria fowleri

Santé Canada : Conseils sur les agents pathogènes d’origine hydrique dans l’eau potable

Traitement

Bien que les infections à Naegleria fowleri soient mortelles dans la majorité des cas, il arrive que des patients survivent s’ils sont diagnostiqués et traités rapidement. Pour traiter la MAP, les CDC préconisent d’associer plusieurs antimicrobiens. Le traitement repose généralement sur l’administration d’amphotéricine B conventionnelle en association avec d’autres molécules telles que la miltéfosine, des azolés (fluconazole ou voriconazole, par exemple), l’azithromycine, la rifampicine et la dexaméthasone. La Nitroxoline, un nouveau médicament expérimental disponible auprès des CDC, pourrait également être intéressante pour le traitement de la MAP.  

En complément de la médication, il a été fait appel à l’hypothermie contrôlée pour deux patients qui ont survécu et retrouvé des fonctions neurologiques normales après leur rétablissement.

CDC : Clinical Care of Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

NIH : Naegleria (en anglais seulement)

Current Opinion in Infectious Diseases: Amebic encephalitis and meningoencephalitis: An update on epidemiology, diagnostic methods, and treatment (en anglais seulement)

Où en sont les éclosions actuelles de Naegleria fowleri?

Les infections à Naegleria fowleri sont peu fréquentes et ne provoquent pas d’éclosions. L’incidence des infections à Naegleria fowleri aux États-Unis est restée stable de 1978 à 2018, avec moins de 10 cas par an.

Parmi les cas récents, trois concernent le sud des États-Unis où des enfants ont succombé à une MAP après avoir été exposés à des pataugeoires sous-chlorées. Deux de ces cas se sont produits au Texas (septembre 2020 et septembre 2021), et le dernier en Arkansas (septembre 2023).

En 2022, au moins trois cas mortels de MAP ont été recensés dans le Nebraska, l’Iowa et l’Arizona, consécutifs à une exposition présumée lors de baignades dans une rivière et dans deux lacs, respectivement. Dans un autre cas possible de MAP, un adolescent diagnostiqué en Floride a survécu après avoir reçu un traitement antimicrobien associé à une hypothermie induite. Il convient toutefois de souligner que ce cas n’a pas été confirmé par les tests de laboratoire.

En 2023, au moins deux autres cas de MAP ont été recensés, qui se sont tous deux soldés par un décès. En février 2023, en Floride, un homme est décédé d’une MAP contractée après s’être rincé les sinus avec de l’eau du robinet. Il s’agit du premier cas lié à l’eau du robinet aux États-Unis. Une autre personne a succombé à une MAP dans l’État de Géorgie, à la suite d’une possible exposition dans un lac ou un étang.

CDC : What Causes Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

CDC : Operating and Managing Public Pools, Hot Tubs and Splash Pads (en anglais seulement)

CNN : A brain-eating amoeba claims the life of a 6-year-old boy in Texas (en anglais seulement)

AP News : Boy dies from brain-eating amoeba found at Texas splash pad (en anglais seulement)

CNN : An Arkansas toddler dies of rare brain-eating amoeba infection likely contracted at splash pad (en anglais seulement)

Nebraska Department of Health and Human Services : DHHS Reports First Suspected Death from Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

ABC News : Missouri swimmer dies of rare brain-eating amoeba (en anglais seulement)

CNN : Boy dies from rare brain-eating amoeba that may have been contracted at Lake Mead (en anglais seulement)

NBC 6 South Florida : Florida teenager survives brain-eating amoeba with 97% fatality rate (en anglais seulement)

Newsweek : Man dies from brain-eating amoeba found in tap water (en anglais seulement)

Georgia Department of Public Health : Georgia resident dies from rare brain infection-Naegleria Fowleri (en anglais seulement)

Emerging Infectious Diseases: Geographic Range of Recreational Water–Associated Primary Amebic Meningoencephalitis, United States, 1978–2018 (en anglais seulement)

Current Opinion in Infectious Diseases: Amebic encephalitis and meningoencephalitis: An update on epidemiology, diagnostic methods, and treatment (en anglais seulement)

Quel risque les Canadiens ont-ils d’être infectés par Naegleria fowleri à l’heure actuelle?

Aucun cas de MAP n’a été recensé au Canada à ce jour. Santé Canada considère comme faible le risque de contracter une MAP au Canada. Toutefois, la hausse des températures induite par le changement climatique pourrait étendre l’aire de répartition de Naegleria fowleri aux eaux douces canadiennes.

Santé Canada a également déterminé que Naegleria fowleri ne constitue pas un risque immédiat pour les systèmes d’eau potable canadiens. Pour autant, il est conseillé aux Canadiens et aux Canadiennes de toujours utiliser de l’eau distillée ou bouillie pour se rincer ou se nettoyer les sinus afin d’éviter toute infection à Naegleria fowleri ou autres agents pathogènes.

Santé Canada : Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada : document technique – Agents pathogènes microbiologiques et dangers biologiques

Santé Canada : Conseils sur les agents pathogènes d’origine hydrique dans l’eau potable

Quelles mesures faut-il prendre en présence de contacts ou de cas soupçonnés de MAP?

La MAP causée par Naegleria fowleri n’est pas une maladie à déclaration obligatoire au Canada. Les infections à Naegleria fowleri ne se propagent pas d’une personne à l’autre. Les personnes en contact étroit avec des patients ayant reçu un diagnostic de MAP ne courent donc aucun risque.

Toute personne présentant des symptômes tels que maux de tête, fièvre, vomissements et raideur de la nuque doit consulter d’urgence et informer le personnel de santé de toute exposition récente à de l’eau douce.

Les CDC recommandent aux professionnels de la santé suspectant une MAP de se mettre en rapport avec leur centre des opérations d’urgence, qui peut les assister dans le diagnostic, les tests et le traitement. Le centre peut être contacté directement par les cliniciens aux États-Unis, et par l’intermédiaire de leur ministère de la Santé pour les cliniciens en dehors des États-Unis.

ASPC : Définitions de cas : maladies à déclaration obligatoire à l’échelle nationale

CDC : About Naegleria fowleri Infections (en anglais seulement)

CDC : Clinical Care of Naegleria fowleri Infection (en anglais seulement)

CDC : About CDC’s Naegleria fowleri Program (en anglais seulement)

Clinical Infectious Diseases: Epidemiology and Clinical Characteristics of Primary Amebic Meningoencephalitis Caused by Naegleria fowleri: A Global Review (en anglais seulement)