
Chaque année, des travailleurs agricoles migrants viennent au Canada pour seconder les agriculteurs dans leurs activités d’ensemencement, de récolte et de transformation alimentaire (1). Les grappes de cas de coronavirus relevés en Ontario pendant la saison de culture 2020 confirment que cette main-d’oeuvre est vulnérable aux éclosions de maladies infectieuses comme la COVID-19. Cela ne signifie pas que les hommes et les femmes qui viennent travailler au Canada courent intrinsèquement un risque accru de contracter la COVID-19 ou d’autres maladies infectieuses. C’est plutôt la situation dans laquelle ils se retrouvent ici qui aggrave leur vulnérabilité, en ce qui touche notamment leur statut juridique et les déterminants sociaux de la santé, à savoir leurs conditions de travail et d’hébergement, ainsi que les iniquités en matière d’accès à des soins adéquats.